Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XII

Mouvement rétrograde ordonné par d’Hervilly ; déplorables dispositions. — Mécontentement marqué des Chouans. — Attaque des lignes royalistes par les républicains. — Retraite protégée par Cadoudal. — Exclamation admirative de Hoche. — Inaction complète de d’Hervilly. — La presqu’île bloquée du côté de la terre. — Temporisation inexplicable de Hoche. — Débarquement de corps chouans pour tourner l’armée républicaine. — Le corps de Tinténiac détourné par des instructions perfides émanant de l’agence de Paris. — Mort de Tinténiac ; dislocation de son corps d’armée. — La division de Jean-Jean dissoute par l’effet des mêmes intrigues. — Système de contre-ordres et de faux ordres pratiqué pour empêcher le succès au nom de Louis XVII.

Vauban, qui était toujours à Plouharnel sans avoir été attaqué, reçoit, le troisième jour, de d’Hervilly, l’ordre de se replier pour venir occuper les positions si maladroitement abandonnées par les émigrés, avec des instructions détaillées, lui prescrivant d’établir sa ligne du Mont Saint-Michel à Sainte-Barbe, en passant par Carnac, Kergonan et Plouharnel, de « s’y défendre jusqu’à la dernière extrémité et de ne les rendre qu’après avoir pris des ordres ». Avis lui est donné en