Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/224

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pour se rendre de suite à Mohon pour 10 heures demain. Les volontaires qui voudront se joindre à la troupe, seront bien reçus du général.


» Signé : Troussier.
» Chef de Canton.
» Membre du Conseil général du Morbihan.
» 3 juillet 1795, l’an 2e du règne de Louis XVIII[1].
» (Corresp. du proc. synd. du départ.
» Ier thermidor an III.) »

« Huit jours après, Puisaye lui-même adressait aux chefs des Chouans, une circulaire dont nous avons trouvé deux copies, l’une qui fut déposée sous une pierre à Pontivy, en face de la maison du citoyen Ruinet, beau-frère du citoyen Boullé, procureur-syndic

  1. L’année 1795 était, depuis le 21 janvier, la 3e du règne de Louis XVII, mais une erreur de cinq mois est assez admissible de la part d’un chef de canton ; il est au contraire tout à fait impossible d’admettre que cette erreur ait pu être faite pour le règne de Louis XVIII, qui ne pouvait tout au plus dater que de quelques jours. Par ce motif, et aussi en raison de mille faits prouvant que la levée des boucliers avait eu lieu au nom de Louis XVII, c’est sous toutes réserves de vérification que cette pièce est donnée ici telle que l’a publiée M. de Closmadeuc ; non pas que la bonne foi de cet honorable écrivain puisse être mise en doute, mais parce qu’il paraît évident que la pièce portait : « 3 juillet, 2e année du règne de Louis XVII », et que quelque archiviste, ou peut-être M. de Closmadeuc lui-même, persuadé de la mort du jeune roi, le 8 juin, a cru voir une faute d’impression dans le nom de Louis XVII et a cru corriger une erreur matérielle en lisant et en transcrivant Louis XVIII. Nous donnerons plus loin la preuve de faits pareils.