Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/330

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  » Citoyens,


» Il nous est parvenu que quelques hommes, malveillants ou trompés, avaient semé et accrédité dans le public, le bruit d’une prétendue capitulation entre les troupes républicaines, qui ont repris la presqu’île de Quiberon, et les émigrés et les Chouans qui y ont été faits prisonniers.

» On a osé dire que ces derniers n’avaient mis bas les armes que sur la promesse positive qu’ils auraient la vie sauve.

» Nous devons, à la vérité, à l’armée et à nous-mêmes, de repousser une pareille fausseté.

» Républicains, lisez notre déclaration aux Commissions militaires chargées de juger ces prisonniers ; et vous tous, qui voudriez encore vainement servir le royalisme, qui cherchez à ternir, par le plus odieux mensonge, une victoire due au seul courage de nos intrépides soldats, séchez de dépit, en voyant l’écueil où viennent se briser votre rage inutile et vos impuissants efforts.


» Blad. »

Après des déclarations aussi affirmatives et aussi comminatoires, il est bien clair que chacun devait savoir à quoi s’en tenir. Les soldats étaient bien et dûment avertis que le moindre mot de témoignage dans le sens de la capitulation, serait considéré comme tendant à « servir le royalisme et à ternir, par le plus odieux mensonge, une victoire due au seul courage des défenseurs de la République » ; et les Commis-