Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/378

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Maine a eu lieu la rupture de la pacification de La Jaunaye ; les aveux obligés de Beauchamp en font foi[1].

C’est bien au nom de Louis XVII que les partisans vendéens, au milieu de juillet, poussaient des incursions jusqu’aux barrières de Nantes ; l’adresse du Comité nantais de surveillance républicaine en fait foi.

C’est bien au nom de Louis XVII que Charette, détrompé de ses illusions passagères, avait redoublé d’efforts contre la République, à la fin de juin ; sa proclamation du 26 juin en fait foi.

C’est donc bien évidemment sur le nom de Louis XVII que s’était formé et se continuait ce courant dont les émissaires des princes rencontraient partout le persistant obstacle, qui excitait leurs inquiétudes et motivait l’activité de leurs démarches louches.

Les alarmes du comte d’Artois sur l’attitude de Charette sont devenues extrêmes, — il importe de le constater, — après la remise officielle qui avait été faite à celui-ci de la lettre élogieuse du roi Louis XVIII, et du positif qui l’accompagnait, c’est-à-dire du brevet de lieutenant général et du grand cordon de Saint-Louis. Le refus de porter ce grand cordon, apporté directement de la part du Roi, par le frère du roi, était, il faut l’avouer, un fait tellement inusité, tellement inouï, qu’il prenait presque le caractère d’une injure et pouvait certes suffire à motiver des soupçons de réserve calculée et d’arrière-pensées formelles.

  1. Voir plus haut.