Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/384

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Tout s’explique donc et tout s’enchaîne.

La fin ridicule et honteuse de cette équipée de l’île d’Yeu est tout simplement la conséquence du rapport fait par Rivière sur le résultat de sa dernière mission auprès de Charette.

Quand il fut bien constaté que, ni du côté de la Bretagne, ni du côté de la Vendée, on ne pouvait compter « sur le concours de tous » pour les projets de la cour de Vérone ; que ni les sabres d’honneur, ni les cordons rouges ne parviendraient à entamer l’inflexibilité des principaux chefs ; quand on fut bien convaincu que la proclamation même de Louis XVIII n’entraînerait pas la renonciation définitive des droits de Louis XVII, on aima mieux lâcher la partie ; on ajourna la Restauration, plutôt que d’avoir une Restauration sans le bénéfice de la couronne convoitée ;

    Elle a été citée par plusieurs écrivains bien informés, entre autres par Labreli de Fontaine, bibliothécaire de la duchesse douairière d’Orléans et par le vicomte Sosthène de La Rochefoucauld, aide de camp de Charles X et honoré de la confiance particulière de la duchesse d’Angoulême. Il en est fait mention en termes très formels dans l’Univers du 6 juillet 1850. Elle a été signée par plusieurs chefs de l’armée royale de Vendée et envoyée à celles de Normandie et du Maine. Un avocat estimé, M. Bourbon-Leblanc sut qu’un autre exemplaire était conservé à la préfecture de police, « sur lequel — déclare-t-il, — M. le baron Tardif, qui a été secrétaire général de cette préfecture, a copié le texte que je donne ». Les Archives du Ministère de la Guerre en possèdent aussi un exemplaire, sur lequel M. Ch. Nauroy et M. l’abbé Dupuy ont constaté, de visu, qu’un grand coup de ciseaux a été donné à l’endroit pouvant gêner la Restauration. (Voir Le Curieux, 1er novembre 1883.)