Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/429

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Ordre.

« 29 messidor an 3 (17 juillet 95).

» Si quelque chose pouvait ternir la victoire qu’a remportée hier l’armée républicaine, ce serait l’avidité que montrent certains individus à dépouiller les hommes restés sur le champ de bataille. Le malheureux adjudant Dejeu, l’ami du général en chef, a été dépouillé hier, avec autant d’activité qu’on en a mis à arracher aux ennemis les derniers vêtements. Le général prie les personnes qui auraient des effets au général Dejeu, de les lui remettre ; il les payera ce qu’on lui demandera. » (Ibid., p. 191.)


Au Directoire.

« 22 prairial an IV (10 juin 96).

» … Il est impossible de faire espérer à ces hommes[1] une fortune brillante, ils ne peuvent tout au plus que se charger de beaucoup d’or. Quant au mal à faire au gouvernement anglais, on peut s’en rapporter à eux. Chacun sait ce qu’ont produit dans notre propre pays, les viols, les pillages, les assassinats : que sera-ce donc en terre étrangère ? » (Ibid., p. 381.)



  1. Il s’agit ici des troupes destinées à l’expédition d’Irlande.
    Ces deux lettres montrent ce qu’avaient produit les promesses de 94 pour le rétablissement d’une « austère discipline ».