jamais de Mémoires plus étendus auxquels ils devaient servir de base…
Plus loin, le même Eckart (p. 337), parlant de documents remis par Turgy « à l’auguste princesse qui avait daigné l’appeler à Vienne », ajoute cette observation :
Ils étaient peut-être destinés, ainsi que d’autres matériaux, à donner plus de développements à des Mémoires que l’indiscrétion (nous adoucissons le mot) n’a révélés qu’en les altérant.
On ne saurait soupçonner Eckart d’avoir hasardé à la légère de telles déclarations et de telles récriminations dans un ouvrage « dédié et présenté à Madame la duchesse d’Angoulême ». À la façon dont il s’exprime, il est plus que probable qu’il a été lui-même au nombre des personnes qui ont pu comparer le texte original au texte tronqué. Dans tous les cas, en raison de l’auguste patronage qu’il a obtenu pour son livre, il est hors de doute qu’un écrivain aussi respectueux et aussi complaisant que lui ne se serait jamais permis de parler ainsi, s’il n’y avait été autorisé et même invité. Il faut donc, de toute nécessité, prendre ce qu’il dit comme impliquant, de la part de Madame Royale, la volonté de désavouer, quoique d’une façon