Page:Lanne - Une officine royale de falsifications, 1903.djvu/48

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royale ne seront peut-être entièrement connus que lorsque les véritables Mémoires recueillis par une MAIN auguste auront révélé ce qui se passait dans cette tour sur laquelle étaient fixés les regards de la France et de l’Europe entière. (Voir la note page xiij.)


Voici cette note xiij :


Il a paru, le 21 janvier 1817, des Mémoires particuliers, formant, dit l’éditeur, avec l’ouvrage de M. Hue et le Journal de Cléry l’histoire complète de la captivité de la famille royale à la tour du Temple.

Ces Mémoires ont été lus avec empressement, avec le respect dû à d’illustres infortunes et à la persuasion que les souvenirs douloureux qu’ils renferment ont été tracés par le témoin qui, seul, a survécu aux désastres de l’illustre famille.

Des personnes qui paraissent avoir obtenu la faveur de lire le manuscrit original de ces Mémoires, assurent que le récit y est toujours à la première personne, ce qui le rend plus vif, plus intéressant ; qu’au lieu de ces termes : le Roi, la Reine, le Dauphin, Madame Élisabeth, etc., il y a : mon père, ma mère, ma tante, mon frère, le petit, expressions si douces et si touchantes ; quelques-unes de ces personnes regrettent surtout de ne point retrouver dans l’imprimé des détails qui se sont gravés dans leur mémoire en lisant le manuscrit original. Toutes s’accordent pour dire que la copie qui a servi à l’impression est inexacte et incomplète ; enfin elles appréhendent que la révélation inespérée des Mémoires particuliers ne prive à