Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


(8) E : Le mot tse a le sens de tsou , « aide, secours. » Ibidem : L’homme dénué de vertu n’est pas nécessairement condamné à persévérer jusqu’à la fin dans le mal. (Son amélioration) dépend uniquement d’une bonne éducation. Si l’homme vertueux peut l’accueillir avec bienveillance et l’instruire, alors chacun d’eux acquerra du mérite, et l’homme vertueux en retirera à son tour un avantage marqué. C’est ainsi que l’homme qui n’est pas vertueux devient le secours de l’homme vertueux.


(9) E : L’homme vertueux est le maître (le précepteur) de celui qui n’est pas vertueux. Si ce dernier se sépare entièrement du saint homme, s’il ne sait pas s’approcher de lui et s’attacher à sa personne pour profiter de ses avis ou de son exemple, c’est ne pas estimer son maître.


(10) E : L’homme qui nest pas vertueux est le secours de l’homme vertueux. Si ce dernier rejette et abandonne entièrement l’homme qui n’est pas vertueux, s’il ne sait pas l’affectionner et l’instruire, c’est ne pas aimer celui qui est son secours.


(11) E : En agissant ainsi, Tun et l’autre tiennent une conduite blâmable ; quand on pourrait les dire doués d’une grande prudence, il serait impossible de ne pas les regarder comme frappés d’aveuglement.


(12) E : Voilà ce qu’on appelle la voie la plus importante ; elle est déliée et subtile ; aussi il y a bien peu de personnes qui la connaissent. Le philosophe Lie-Ueu dit : Le rôle du saint homme est d’instruire et de convertir les autres. Si donc la mission des saints et des sages est uniquement d’instruire et de convertir, l’occupation principale des hommes vulgaires doit être d’écouter et de suivre leurs instructions. Il n’y a rien au monde de plus important.