Ce nom une fois établi, il faut savoir se retenir (6).
Celui qui sait se retenir (7) ne périclite jamais.
Le Tao est répandu dans l’univers (8).
(Tous les êtres retournent à lui) comme les rivières et les ruisseaux des montagnes retournent aux fleuves et aux mers (9).
(1) E : Si on l’appelle Tao, c’est uniquement parce qu’on s’est efforcé de donner un nom à ce qui n’a pas de nom.
(2) E : Le corps (sic) du Tao est extrêmement délié ; mais, dès qu’on en fait usage, il devient immensément grand.
(3) E : Lao-tseu veut dire que le Tao est infiniment honorable et ne voit rien au-dessus de lui.
Lia-kie-fou : Le ciel et la terre ont eu besoin de lui pour commencer à naître ; tous les êtres se reposent sur lui pour vivre. Qui oserait subjuguer celui de qui il tient son origine et sa vie ?
(4) E : Le ciel et la terre, les hommes et les êtres tirent leur origine du Tao. C’est pourquoi ils peuvent s’influencer mutuellement et se correspondre tour à tour. Si les vassaux et les rois peuvent véritablement conserver le Tao, tous les êtres viendront se soumettre à eux ; le ciel et la terre entreront d’eux-mêmes en bonne harmonie, et les cent familles (les peuples) se pacifieront spontanément.
(5) E : Les mots chi-tchi 始制 (ici, commencer à se diviser) répondent au mot po 樸 (nature simple) de la seconde phrase, et les mois yeou-ming, 有名 (avoir un nom) répondent aux mots wou-ming 無名 (il n’a pas de nom) de la première.