Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/264

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C’est pourquoi il est l’homme le plus honorable de l’univers.


NOTES.


(1) E : Le Tao est caché ; il n’a pas de nom. Ceux qui le connaissent le méditent en silence. Mais ceux qui cherchent à briller par l’éclat et l’élégance de la parole sont des hommes qui ne connaissent pas le Tao.


(2) Ces six phrases se trouvent dans le chap. iv. Cf. ibid. not. 3.

H : Le mot touï désigne ici « la bouche. » Le Saint se conserve dans le calme et dans le silence. Il réprime l’intempérance de sa langue. B : Il n’ose parler. Cf. chap. lii, not. 4.


(3) H : Le mot men, , « portes, » désigne ici « les oreilles et les yeux. » Il ne fait aucune attention aux choses qui peuvent flatter ses oreilles et ses yeux. C : Il concentre intérieurement sa faculté de voir et d’entendre. Cf. chap. lii, not. 5.


(4) Ce passage a reçu plusieurs interprétations. H (au chap. iv) explique les mots thso-khi-jouï 挫其銳 par : « il réprime la fougue de son caractère. » A : Si ses passions veulent montrer de l’activité, il pense au Tao et les réprime par le non-agir. E, ibidem, explique ces trois mots par : « il fait usage de la souplesse et de la faiblesse, » c’est-à-dire, il plie au lieu de résister, il paraît faible au lieu de vouloir déployer la force et la violence qui entraînent l’homme à sa perte. Cf. chap. lv, not. 10.

J’avais traduit (pag. 16) : « il émousse sa subtilité, » et cette interprétation est conforme à celle que donne ici H : S’il rencontre une chose confuse, il ne laisse pas voir sa pointe, c’est-à-dire la finesse de son esprit (il n’emploie point la finesse de son esprit pour la pénétrer). La première interprétation de H (au chap. iv) me paraît aujourd’hui préférable.