Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/67

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(6) B : Si je monte sur une hauteur et que je regarde au-dessous de moi, je remarque combien la terre est basse. Si je suis dans une plaine et que je lève les yeux, je suis frappé de la hauteur d’une montagne.


(7) B : Sans la connaissance des tons on ne pourrait faire accorder les voix (on ne pourrait reconnaître l’accord harmonieux des voix) ; sans la voix on ne pourrait former des tons.

Suivant C, ce passage s’appliquerait à la voix et à l’écho qui y répond du sein d’une vallée profonde.


(8) B : En voyant que cet homme marche devant moi, je reconnais qu’il me précède et que je le suis ; en le voyant après moi, je reconnais que je le précède et qu’il me suit. Le rang postérieur résulte du rang antérieur ; le rang antérieur résulte du rang postérieur.


(9) E : Le saint homme se sert du Tao pour convertir le monde. Ses occupations, il les fait consister dans le non-agir ; ses instructions, il les fait consister dans le non-parler, le silence (c’est-à-dire (C) qu’il instruit par son exemple et non par des paroles). Il cultive le principal et ne s’appuie point sur l’accessoire. Le monde se convertit et l’imite. Ceux qui ne sont pas vertueux réforment leurs habitudes, et la vertu éminente passe dans les mœurs.


(10) A : Chacun d’eux se met en mouvement (pour naître) ; il ne leur refuse rien et n’arrête pas leur développement. E : Tous les êtres naissent en invoquant l’appui du saint homme. Il peut leur fournir tout ce dont ils ont besoin, et ne les repousse pas.


(11) E : Il peut les faire naître et ne les regarde pas comme étant sa propriété.


(12) E : Il peut les faire (ce qu’ils sont), mais jamais il ne compte sur eux pour en tirer profit.