Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/75

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G) : « Le Tao est tellement profond et subtil, que plus on en fait usage et plus il est inépuisable.

Tout en expliquant les mots pou-ing 不盈 par « il est inépuisable, » D n’a pas méconnu le sens littéral de ces deux mots : « Toutes les choses du monde ne pourraient, dit-il, remplir, occuper complètement son immense capacité. » « C’est un abîme sans fond (dit Hong-fou, éd. G) ; tous les fleuves de la terre pourraient se réunir dans son sein sans le remplir jamais. »


(2) A : Le mot veut dire « premier aïeul, patriarche. » E explique ce mot par tchou , « maître, souverain. »


(3) Tsi-te-thsing (édit. C) pense que le grand Tao 大道 est le sujet des quatre verbes laisser, délier, tempérer, assimiler. H et plusieurs autres commentateurs sous-entendent, avant ces verbes, les mots yeou-tao-tche 有道者, « celui qui possède le Tao. » Il réprime la fougue de son caractère (sic H), il se dégage des liens (du siècle), il tempère l’éclat (de sa vertu), il s’abaisse au niveau du vulgaire, littéral. « il se rend semblable à leur poussière. »

Ces quatre membres de phrase se retrouvent dans le chapitre lvi, où il paraît difficile de ne pas les rapporter au sage qui possède le Tao.

Peut-être faudrait-il les retrancher dans ce chapitre où ils paraissent déplacés, soit qu’on les rapporte au Tao, soit qu’on les applique au sage qui possède le Tao.


(4) La plupart des éditions portent hoe avant thsun . J’ai préféré la leçon tch’ang « éternellement, » qui se trouve dans les variantes de l’édition G.