Page:Lao Tseu - Le Livre de la voie et de la vertu.djvu/28

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xx NOTICE HISTORIQUE

’ « soin ses richesses, et semble vide de tout bien ; le sage, dont la vertu est accomplie, aime. À porter sur son visage et dans son extérieur l’apparence de la stupidité.

lâenoncez à l’orgueil et à la multitude de vos désirs ; dépouillez vous de ces dehors brillants et des vues ambitieuses qui vous occupent. Cela ne vous servirait de rien. Voilà tout ce que je puis vous r « dire. » ’ Q

C Lorsque Confucius eut quitté Lu0—iseu, il dit à ses disciples : · Je il sais que les oiseaux volent dans l’air, que les poissons nagent, que £« les quadrupèdes courent. Ceux qui courent peuvent être pris avec desllilets ; ceux qui nagent, avec une ligne ; ceux qui volent, ~· avec une flèche. Quant au dragon qui s’élève au ciel, porté par les ¥« vents et les nuages, je ne sais comment on peut le saisir. Tai vu aujourd’hui Lao-tseu : il est comme le dragon ! »

Laotseu se livra à l’ét ude de la Voie et de la Vertu ; il s’efforça de vivre dans la retraite et de rester inconnu. Il vécut longtemps sous la dynastie des Tcheou, et, la voyant tomber en décadence, il se hàta de quitter sa charge et alla usqu’au passage de Hun-koul. Int hi, gardien de ce passage, lui dit : « Puisque vous voulez vous ensey relir dans la retraite, je vous prie de composer un livre pour mon instruction. » Alors Luo-tseu écrivit un ouvrage en deux parties, qui renferment un peu plus de cinq mille mots, et dont le sujet est la Voie et Vertu. Après quoi il s’éloigna ; l’on ne sait où il finit ses jours. Luo-tseu était un sage qui aimait l’obscurci-té.

’comme la plante p’on g. cx Quand les temps sont contraires, le sage se transporte d’un lieu à l’autre, et s’arrôte où il peut. Il ressemble à la plante p’ong, qui croît au mi’ < lieu des déserts de sable, et qui, entraînée par le vent, se détache du sol et roule partout où le vent la pousse. »

1 Le texte dit seulement : «jusqu’au passage ». Il résulte du commentaire, et surtout d’un autre endroit du Sse-lri (hiogr. de Meng-tchang-lriun) que ce mot désigne ici xa€1·’ éëoxwlu, le passage appelé Hun-ltou-lwuun, qui est situé dans le district de Kou’ich’in g, dépendant de la province du Houmt où était né Lao-tseu. (Cf. Peï-weï-yunfou. liv. XV, fol. 5 11.) Suivant la géogr. intitulée Kouo-ti-fchi, ce passage se trouve à douze y lis au S. O. du district de Thuo-lin-hieu, dépendant de Chen-icheou, dans la province du Ho-nun. Ce district s’appelle aujourd’hui Ling-p’u0. Latit. 3o° !i2/, long. 1080 28/· »