Page:Lapicque - Notice sur les titres et les travaux scientifiques, 1908.djvu/163

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kilogramme de poids corporel. Il produit dans tous les viscères une congestion intense allant jusqu'à l'ecchymose; les poumons deviennent le siège d'une sécrétion considérable qui s'écoule par la trachée, sous forme d'un liquide limpide, légèrement teinté d'hémoglobine, et spontanément coagulable. La pression sanguine, du moment de l'injection au moment de la mort, présente une baisse régulière et continue.


  • Pharmacodynamie des combinaisons de l'iode.
  • 1889
    • (19). Comment l'iodure de potassium agit sur le cœur, avec Germain Sée, Académie de Médecine, 8 octobre;
  • 1892
    • (20). Sur l'action physiologique des combinaisons de l'iode, Société de Biologie, 6 février;
    • (21). Action de l'iodure de strontium sur la circulation, avec A. Malbec, Société de Biologie, 4 juin;
    • (22). Activité comparée des iodures alcalins et alcalino-terreux, Société de Biologie, 11 juin.

Prié par Germain Sée, dont j'étais le préparateur, d'étudier par les procédés physiologiques l'action de l'iodure de potassium sur l'organisme, je m'attachai spécialement aux phénomènes circulatoires, susceptibles d'une étude précise, tandis que ce qu'on appelle assez vaguement l'action trophique des iodures, plus importante, sans doute, pour la thérapeutique, échappait et échappe encore, je crois, aux investigations de laboratoire. J'enregistrais la pression dans le bout central et le bout périphérique d'une artère pendant une ou deux heures consécutives. Je ne tardai pas à remarquer que, lorsqu'on injecte dans les veines de l'animal de l'iodure de potassium, on observe successivement et nettement distincts l'un de l'autre, l'effet du potassium et l'effet de l'iode. Aujourd'hui, avec la notion de la dissociation des électrolytes, cette distinction ne présente rien de paradoxal. Il y a vingt ans, surtout dans le monde médical, on concevait un sel comme une entité, et l'on se récria. Je démontrai que dans tous les iodures, il y a lieu de distinguer : 1) une phase de l'alcali, 2) une phase de l'iode. La phase de l'alcali diffère naturellement suivant le métal de l'iodure considéré; on a avec l'iodure de potassium, rapidement après l'injection, une notable élévation de pression, analogue à celle que donne du chlorure de potassium dans des conditions comparables; avec l'iodure de sodium, aucune élévation de pression, simplement quelques irrégularités du coeur; avec du strontium, des oscillations de pression et de rythme durant quelques minutes; avec l'iodure de calcium, les mêmes irrégularités plus accusées. Puis la circulation reprend son allure antérieure, mais la pression baisse lentement, tombant au bout d'une heure à la moitié environ de sa valeur normale; ce dernier phénomène se retrouve avec tous les iodures et toutes les combinaisons de l'iode. J'ai déterminé pour les iodures suivants la dose (en gramme par kilogramme d'animal) qui fait tomber la pression aux deux tiers de sa valeur primitive.


  • Sels
  • Dose de sel en grammes
  • Dose d'iode en grammes
  • Iodure de sodium: 0,31; 0,26;
  • Iodure de strontium: 0,32; 0,24;
  • Iodure de calcium: 0,24; 0,19;
  • Iodure de potassium: 0,25; 0,18;