Page:Lapicque - Notice sur les titres et les travaux scientifiques, 1908.djvu/164

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J'ai ensuite comparé aux iodures ordinaires l'iode dissous dans les iodures, et divers iodates. En prenant des sels de soude, où l'action du métal est sensiblement nulle, on obtient dans tous les cas le même phénomène caractéristique, mais avec des doses et des délais différents.


  • Corps
  • Dose du corps en grammes
  • Iode correspondant en grammes
  • Temps écoulé jusqu'à la chute
  • Iodure: 0,30; 0,24; 45 à 60 minutes;
  • Iode: 0,10; 0,10; 5 à 12 minutes;
  • Iodate: 0,10; 0,06; 5 à 6 minutes;

Si l'on réfléchit que l'iode dans le milieu minéral du sang doit, comme dans une solution de carbonate, former des iodures et des iodates, on voit que l'échelle d'activité est celle cerne de la facilité plus ou moins grande avec laquelle de l'iode peut être mis en liberté. Dans le mécanisme du phénomène, la plus forte part revient au coeur, qui est accéléré et affaibli; j'ai vérifié que l'innervation extrinsèque du coeur n'est pas touchée; l'innervation vaso-motrice n'est pas non plus paralysée. L'action de l'iode sur l'appareil circulatoire est essentiellement périphérique; on l'obtient sur un animal auquel on a coupé la moelle cervicale au-dessous du bulbe et les pneumogastriques. Dans ce qui précède, j'ai cherché une action toxique comme réactif de l'activité de diverses combinaisons de l'iode. Mais si on étudie l'action des faibles doses d'iodure de sodium, sur un chien à bulbe détruit (chez lequel par conséquent la régulation vasomotrice ne peut venir masquer les phénomènes cardiaques), on observe que la force du coeur augmente; c'est probablement cette action qui est obtenue aux doses thérapeutiques dans la médication cardiaque.


  • Action physiologique du strophantus.
  • 1887
    • (2). Recherches sur l'action physiologique de l'inée ou Strophantus hispidus, avec E. Gley, Société de Biologie, 2 juillet;
    • (3). Sur le mode d'action de l'inée, avec Gley, Société de Biologie, 5 novembre.

En étudiant le poison qui garnissait la pointe de quelques flèches venues de l'Afrique centrale par Zanzibar, je reconnus à ses effets physiologiques, Pinde, ou poison du Strophantus. Cette subtance avait fait l'objet de quelques recherches, quinze ans auparavant, puis était retombée dans l'oubli malgré l'intérêt qu'elle présente; elle était d'ailleurs introuvable à Paris. J'en ai fait une étude sommaire avec M. Gley. C'est un poison musculaire, paralysant totalement la fibre contractile; il agit sur le coeur, comme sur les autres muscles, et aux petites doses, il excite à la fois le coeur et les fibres contractiles des vaisseaux, de manière à donner