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MÉCANIQUE CÉLESTE

étant alors la résultante de toutes les forces …, elle est perpendiculaire à la surface.

Si l’on suppose que les variations arbitraires appartiennent à la surface courbe sur laquelle le point est assujetti, on a, par la nature de la perpendiculaire à cette surface, ce qui fait disparaître de l’équation précédente : l’équation () a donc encore lieu dans ce cas, pourvu que l’on élimine l’une des trois variations au moyen de l’équation à la surface ; mais alors l’équation (), qui dans le cas général équivaut à trois équations, n’équivaut plus qu’à deux équations distinctes, que l’on obtient en égalant séparément à zéro les coefficients des deux différentielles restantes. Soit l’équation de la surface ; les deux équations et auront lieu en même temps, ce qui exige que soit égal à étant fonction de Pour la déterminer, nommons les coordonnées de l’origine de on aura

d’où l’on tire et par conséquent

en faisant donc

le terme de l’équation () se changera dans et cette équation deviendra

équation dans laquelle on doit égaler séparément à zéro les coefficients des variations ce qui donne trois équations ; mais elles n’équivalent qu’à deux équations entre à cause de l’indéterminée λ qu’elles renferment. On peut donc, au lieu d’éliminer de l’équation () une des variations au moyen de l’équation différentielle à la surface, lui ajouter cette équation multipliée par une indéterminée