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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 10.djvu/194

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once, et nous les avons renfermés sur-le-champ dans une de nos machines ; leur combustion dans l’intérieur de cette machine a été entretenue au moyen d’un soufflet ; ils ont été consumés en minutes. Au commencement de l’expérience, le thermomètre extérieur était à il est monté jusqu’à pendant l’expérience. La machine bien égouttée a fourni livres onces de glace fondue : c’est le produit de la combustion d’une once de charbon.

Le thermomètre extérieur étant à nous avons mis dans une de nos machines un cochon d’Inde, dont la chaleur intérieure était d’environ et par conséquent peu différente de celle du corps humain ; pour qu’il ne souffrît pas durant l’expérience, nous l’avions placé dans un petit panier garni de coton, et dont la température était à zéro. L’animal est resté cinq heures trente-six minutes dans la machine ; pendant cet intervalle, nous lui avons donné quatre ou cinq fois de nouvel air au moyen d’un soufflet ; en le retirant, nous avons laissé le panier dans la machine, et nous avons attendu qu’il fût refroidi ; la machine bien égouttée a fourni onces environ de glace fondue.

Dans une seconde expérience, le thermomètre extérieur étant encore à le même cochon d’Inde est resté pendant dix heures trente-six minutes dans la machine, et l’air n’a été renouvelé que trois fois ; la machine a fourni onces gros de glace fondue ; l’animal n’a point paru souffrir dans ces expériences.

Suivant la première, la quantité de glace que peut fondre l’animal pendant dix heures est de onces gros ; cette quantité, par la seconde expérience, est, dans le même intervalle, de onces gros grains ; le milieu entre ces deux résultats est onces gros grains et demi.

Article III.
Examen des expériences précédentes, et réflexions sur la théorie de la chaleur.

Pour former une théorie complète de la chaleur, il faudrait avoir un thermomètre divisé proportionnellement aux quantités de chaleur