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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

XLII.
Comparaison de la théone de Saturne avec les observations modernes.

Les oppositions de Saturne ayant l’avantage de donner immédiatement sa longitude héliocentrique, et les astronomes les ayant observées par cette raison avec un soin particulier, nous comparerons avec elles la théorie précédente ; nous ne considérerons que les observations en longitude, parce que le mouvement de Saturne en latitude est assez bien déterminé par les Tables, et que le principal objet de nos recherches est de voir si la théorie de la pesanteur universelle représente les inégalités du mouvement de cette planète en longitude.

Dans le calcul des observations modernes, on peut simplifier la règle générale que nous avons donnée dans l’article XL, pour déterminer le lieu héliocentrique de Saturne, et l’on peut y substituer la règle suivante qui s’étend à toutes les oppositions de cette planète observées depuis Tycho jusqu’à nous..

On calculera d’abord le moyen mouvement sidéral de Saturne, depuis le commencement de 1750, en supposant ce mouvement égal à dans l’intervalle de jours ; en ajoutant ensuite à ce mouvement on aura la valeur de relative à l’instant pour lequel on calcule.

On déterminera ensuite le moyen mouvement sidéral de Jupiter, depuis 1750, en supposant ce mouvement égal à dans l’intervalle de jours ; en lui ajoutant ensuite on aura la valeur de relative à l’instant pour lequel on calcule.

On peut, dans la détermination des angles et faire usage des Tables de Halley, calculées pour le méridien de Paris. Suivant ces Tables, le moyen mouvement de Saturne en longitude, par rapport à l’équinoxe mobile, est de dans l’intervalle de jours ; ainsi l’excès de ce mouvement sur le précédent est de il est par conséquent de durant une année julienne.