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THÉORIE DE JUPITER ET DE SATURNE.

teur, doit être augmenté à peu près dans le même rapport, ce qui donne, pour l’expression de cette partie de

Quant à la grande inégalité de Saturne, elle répond si bien aux observations que nous ne croyons pas devoir y toucher. Peut-être, après plusieurs siècles d’observations précises, on sera forcé de revenir sur cet objet et de pousser l’approximation plus loin, en ayant même égard aux carrés et au produit des masses perturbatrices ; mais, ces termes étant presque insensibles dans l’espace d’un siècle et se confondant avec les éléments elliptiques du mouvement de Saturne, nous nous dispenserons de les considérer. Nous observerons seulement qu’il sera facile de les déterminer d’après cette considération, qu’ils ne peuvent devenir sensibles qu’au moyen des grandes inégalités déjà déterminées, et qui, en se combinant avec les termes dépendants des masses perturbatrices, peuvent en produire de sensibles parmi les termes dépendants des carrés et des produits de ces masses. Au reste, on donnera plus de précision aux inégalités de Saturne, si, au lieu d’employer dans leurs arguments les longitudes moyennes de Jupiter et de Saturne, on fait usage de ces longitudes corrigées par les deux grandes inégalités de ces planètes.

Cela posé, M. de Lambre ayant rectifié les éléments elliptiques de Jupiter et de Saturne par la comparaison de cent trente-deux oppositions discutées avec le plus grand soin, j’en ai conclu les formules suivantes pour déterminer le lieu de Saturne.

LIII.
Formules pour déterminer le lieu de Saturne.

On déterminera la longitude moyenne de Saturne, rapportée à l’équinoxe fixe de 1750, en ajoutant à le moyen mouvement sidéral de Saturne depuis le commencement de 1750, à raison de pour un intervalle de jours. On pourra, dans la détermination de cette longitude, faire usage des Tables de