Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 12.djvu/518

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Si, comme nous l’avons fait, on ne considère dans les observations des marées que l’excès d’une haute mer sur l’une des deux basses mers voisines ; si, de plus, on prend ces excès en nombre égal dans les syzygies et dans les quadratures des équinoxes du printemps et d’automne, et des solstices d’hiver et d’été ; enfin, si, comme nous l’avons fait encore, pour détruire l’effet des variations de la parallaxe lunaire, on considère les trois syzygies ou les trois quadratures les plus voisines de l’équinoxe ou du solstice, en doublant les observations relatives à la syzygie intermédiaire, les résultats de l’observation ne dépendront que des inégalités relatives aux angles inégalités dont la période est d’environ un demi-jour, et dont les deux premières sont, dans nos ports, beaucoup plus grandes que toutes les inégalités des marées. est un coefficient toujours très petit dans les observations que nous avons considérées et au milieu desquelles l’inclinaison de l’orbe lunaire à l’équateur est parvenue à son minimum. On peut donc négliger le terme que ce coefficient multiplie, et alors les flux partiels, dont les périodes sont d’environ un demi-jour, dépendent des termes

Ces termes produisent, comme on l’a vu dans le no 7 du Livre IV de la Mécanique céleste, deux flux partiels que l’on peut représenter par

étant le moyen mouvement de l’astre dans son orbite, et sont des constantes dépendantes des circonstances locales du port.

Ces deux flux sont les mêmes que ceux qui seraient produits par deux astres mus dans le plan de l’équateur, à la distance du centre de la Terre, et dont le premier, représenté par aurait le même moyen mouvement que l’astre dans son orbite et passerait en