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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/101

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M. Burckhardt ont obtenu cet avantage, soit en longitude, soit en latitude.

Cent soixante-six observations faites à Greenwich et à l’Observatoire impérial ont donné pour la correction de l’époque des Tables de M. Bürg, en cent trente-sept observations faites à l’École Militaire, par M. Burckhardt, ont donné pour la correction de l’époque des moyennes Tables, en Ainsi les observations de ces dernières années confirment la diminution actuelle du mouvement moyen de la Lune.

Pour corriger ces anomalies du moyen mouvement de la Lune, j’avais indiqué à M. Bürg une inégalité à longue période, proportionnelle au sinus d’un argument formé de deux fois la longitude moyenne des nœuds de l’orbe lunaire, plus celle de son périgée, moins trois fois la longitude moyenne du périgée de l’orbe solaire. Par ce moyen, toutes les observations sont bien représentées depuis 1685 jusqu’en 1811. Mais elles le sont également bien par l’inégalité proportionnelle au cosinus de l’argument formé de deux fois la longitude moyenne du nœud lunaire, plus celle du périgée lunaire, et que la théorie indique comme devant être beaucoup plus sensible que la première. J’ai engagé, par cette raison, M. Burckhardt à employer cette dernière inégalité dans ses Tables, et si, comme cela devient extrêmement vraisemblable par les calculs précédents, cette inégalité est confirmée par les observations futures [1], elle répandra un grand jour sur la différence des deux hémisphères de la Terre, différence dont elle dépend.

  1. Œuvres de Laplace, T. V, Livre XVI, p.408.

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