Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/27

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a surpassé un nombre entier de circonférences de en rajoutant à distance de la Lune au terme de sa plus grande latitude boréale, au commencement de l’ère de Nabonassar, on a pour cette distance, années égyptiennes après ; et en la diminuant de d’après les résultats d’Albatenius, elle devient À cette dernière époque, cette distance, suivant les Tables actuelles, était en ayant égard aux équations séculaires des moyens mouvements de la Lune et de ses nœuds.

La différence divisée par nombre de siècles écoulés entre cette époque et donne pour la correction du mouvement séculaire du nœud des Tables actuelles, correction plus grande de que celle qui vient d’être déterminée par les Tables de Ptolémée. La moyenne entre ces deux corrections est c’est la quantité dont il me paraît que l’on doit diminuer le mouvement séculaire du nœud de nos Tables lunaires.

Lorsque la cause de l’équation séculaire de la Lune n’était pas connue, les géomètres avaient imaginé diverses hypothèses pour l’expliquer. Le plus grand nombre l’attribuait à la résistance de l’éther ; la transmission successive de la gravité me paraissait offrir une explication plus naturelle de ce phénomène. Mais alors on n’avait reconnu, par les observations, que l’accélération du moyen mouvement de la Lune. Maintenant que le ralentissement des mouvements du nœud et de l’apogée est bien constaté par les observations anciennes et modernes, il faut que la même cause explique, à la fois, et ce ralentissement et l’accélération du mouvement lunaire ; or, j’ai trouvé que la résistance de l’éther accélère le mouvement moyen de la Lune, sans altérer ceux de son nœud et de son apogée ; l’analyse m’a conduit au même résultat, relativement à la transmission successive de la gravité ; l’équation séculaire n’est donc point l’effet de ces deux causes, et, quand même sa vraie cause serait encore inconnue, cela seul suffirait pour les exclure. Mais les trois équations séculaires des moyens mouvements de la Lune, de ses nœuds et de son apogée, tirées de la loi de la pesanteur universelle, satisfaisant exactement aux observations, il