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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/26

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une nouvelle confirmation de la valeur que j’ai assignée à l’équation séculaire de la Lune ; ainsi cette équation est confirmée par les époques des Tables de Ptolémée et par les observations d’Albatenius. Les résultats de ces deux astronomes étant fondés sur la comparaison d’un grand nombre d’éclipses dont ils n’ont rapporté qu’une très petite partie, on doit y avoir au moins autant de confiance qu’aux éclipses mêmes qu’ils nous ont conservées et avec lesquelles ces résultats sont parfaitement d’accord. On peut donc en faire usage pour déterminer la correction du mouvement séculaire du nœud, donné par nos Tables, car il est clair que les astronomes n’ayant point eu égard à son équation séculaire ou à son ralentissement, ils ont dû trouver, par la comparaison des observations anciennes et modernes, un mouvement séculaire trop rapide.

Ptolémée ne considère point séparément le mouvement des nœuds ; il réduit directement en Tables la distance de la Lune au terme de sa plus grande latitude boréale, c’est-à-dire, à la position de son nœud ascendant, augmenté de suivant l’ordre des signes. Il fixe cette distance à au commencement de l’ère de Nabonassar. Suivant les Tables actuelles, cette distance devait être sans avoir égard aux équations séculaires ; mais l’équation séculaire du nœud étant de celle du moyen mouvement, l’équation séculaire de la distance de la Lune au terme de sa plus grande latitude est de celle du moyen mouvement, et, par conséquent, elle était de à la première époque des Tables de Ptolémée. En l’ajoutant à on a pour la distance de la Lune au terme de sa plus grande latitude boréale, suivant les Tables actuelles, et eu ayant égard aux équations séculaires. Cette distance est plus petite de que suivant Ptolémée, ce qui indique que le mouvement séculaire du nœud des Tables actuelles est trop grand d’environ .

Albatenius trouva, par les éclipses observées de son temps, qu’il fallait diminuer de la distance de la Lune à son nœud, conclue par les Tables de Ptolémée. Dans l’intervalle de années égyptiennes, le mouvement de la Lune par rapport à son nœud, suivant ces Tables,