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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/301

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au-dessous du plan sur cette colonne placée au-dessus sera

l’intégrale étant prise depuis nul jusqu’à infini ; car je suppose la distance de la molécule à la surface, plus grande que le rayon de la sphère d’activité sensible des forces attractives et révulsives. La pression sur la surface est étant le poids que cette colonne supporte à la surface supérieure prise pour unité ; on aura donc, en négligeant le poids du gaz,

(4)

Je considère maintenant l’action d’une molécule quelconque du gaz sur une autre molécule dont elle est éloignée de la distance cette action sera Je suppose le rayonnement de la molécule proportionnel au nombre des molécules, à ces forces et à la chaleur contenue dans la molécule ce rayonnement sera donc proportionnel à et l’on aura

(5)

exprimant une fonction de la seule température. Les équations (4) et (5) donnent les deux lois de Mariotte et de M. Gay-Lussac. Mais on doit observer que ces équations n’ont été trouvées qu’en supposant que représente à la fois la loi de répulsion de la chaleur et la loi de son attraction par les molécules du gaz.

Il est maintenant facile de faire voir que la densité du gaz doit être partout la même, à une distance de l’enveloppe plus grande que le rayon de la sphère d’activité sensible des forces. En effet, on peut supposer la densité des tranches tlnides horizontales sensiblement constante dans une épaisseur égale au diamètre de cette sphère. En plaçant donc le plan horizontal au milieu d’une de ces tranches dont la densité soit en appliquant ensuite l’analyse précédente, on aura