La théorie que j’ai donnée de ces fluides consiste à regarder chacune de leurs molécules comme un petit corps en équilibre dans l’espace, en vertu de toutes les forces qui le sollicitent. Ces forces sont : 1o l’action révulsive de la chaleur des molécules environnant une molécule sur la chaleur propre de cette molécule qui la retient par son attraction ; 2o l’attraction de cette dernière chaleur par les mêmes molécules ; 3o l’attraction qu’elles exercent, par leur chaleur et par elles-mêmes, sur la molécule Je suppose que ces forces attractives et révulsives ne sont sensibles qu’à des distances imperceptibles, et qu’à raison de la rareté du fluide, la première de ces forces est la seule qui soit sensible. Cela posé, je trouve, par les lois de l’équilibre des fluides, l’équation suivante :
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est le nombre des molécules du gaz contenues dans un espace pris pour unité, et que je supposerai être le litre ; est le calorique renfermé
- ↑ Présenté au Bureau des Longitudes, le 12 décembre 1821.