Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/408

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à la figure de la Lune. et sont plus petits que  ; on a vu, dans le no 16, que est plus grand que , et que est compris entre les limites zéro et  ; enfin nous avons trouvé, dans le numéro précédent, que est à fort peu près égal à  : tels sont les résultats des observations relativement aux trois moments d’inertie Comparons-les à ceux de la théorie de la figure du sphéroïde lunaire.

En substituant pour leurs valeurs données dans le no 2, on aura

L’attraction de la Terre sur la Lune influe sur la figure de ce satellite et l’allonge dans le sens de l’axe dirigé vers cette planète. En supposant la Lune recouverte d’un fluide en équilibre, et en observant que la Terre peut être supposée dans le plan de son équateur, en prenant enfin pour le premier méridien lunaire où l’on fixe l’origine de l’angle celui qui passe par le premier et le troisième axe principal, et prenant pour unité le premier demi-axe, on trouvera, par le no 29 du Livre III,

est la force centrifuge d’un point de l’équateur lunaire ; cette force, à la distance , du centre de la Lune, est égale à et, puisque le mouvement de rotation de la Lune est égal à son moyen mouvement de révolution, on aura, à très-peu près, Nommons le rapport de la masse de la Terre à celle de la Lune ; nous aurons