Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 4.djvu/225

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on aura

en supposant on trouve

Cette inclinaison est trop considérable pour avoir échappé aux observations, qui n’ont fait reconnaître aucune déviation sensible de l’avant dernier satellite du plan de l’anneau. On ne peut donc pas supposer à une plus grande valeur ; il y a même lieu de croire que la véritable valeur est plus petite encore, ce qui paraîtra bien vraisemblable si l’on considère que la masse du plus gros satellite de Jupiter n’est pas de celle de la planète et que le dernier satellite de Saturne est très-difficile à apercevoir.

37. Les plans fixes auxquels nous rapportons les orbites des deux derniers satellites de Saturne sont ana\logues à ceux auxquels nous avons rapporté les orbites de la Lune et des satellites de Jupiter, dans le Chapitre II du Livre VII et dans le no 9 de ce Livre. Ces plans passent constamment par les nœuds de l’équateur et de l’orbite de Saturne, entre ces deux derniers plans ; les orbites des satellites se meuvent sur eux, en y conservant une inclinaison à peu près constante, et leurs nœuds ont un mouvement rétrograde presque uniforme. Mais ces plans ne sont pas rigoureusement fixes ; leur position varie par les mouvements de l’équateur et de l’orbite de Saturne. Déterminons ces mouvements et leur influence sur les mouvements des orbites des satellites.

Soit l’inclinaison de l’équateur de Saturne à un plan fixe très-peu incliné à l’orbite de cette planète. Soit la distance de son nœud descendant sur ce plan à un axe fixe pris sur ce même plan et plus avancé que ce nœud suivant l’ordre des signes. Soient encore, comme dans le no 4 du Livre V, les moments d’inertie du sphéroïde de Saturne par rapport à ses axes principaux, et le mouvement angulaire de