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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 4.djvu/538

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n’est pas exact. D’ailleurs, il n’a pas vu que la tension de la surface est la même, quelle que soit la grandeur de la goutte, ce qu’un raisonnement juste lui eût fait connaître. Au reste, on voit, par la Note qui termine ses recherches, qu’il n’en a pas été content lui-même. Lorsque je m’occupais de cet objet, M. Thomas Young en faisait pareillement le sujet de recherches ingénieuses qu’il a insérées dans les Transactions Philosophiques pour l’année 1805. En comparant, avec Segner, la force capillaire à la tension d’une surface qui envelopperait les liquides, et en appliquant à cette force les résultats connus sur la tension des surfaces, il a reconnu qu’il fallait avoir égard à la courbure des surfaces liquides dans deux directions perpendiculaires entre elles ; il a, de plus, supposé que ces surfaces, pour un même liquide, coupent sous le même angle les parois des tubes formés de la même matière, quelle que soit d’ailleurs leur figure, ce qui, comme on l’a vu, cesse d’être exact aux extrémités de ces parois. Mais il n’a pas tenté, comme Segner, de dériver ces hypothèses de la loi de l’attraction des molécules décroissante avec une extrême rapidité, ce qui était indispensable pour les réaliser. Elles ne pouvaient l’être que par une démonstration rigoureuse, pareille à celles que nous avons données dans la première méthode à laquelle les explications de Segner et de M. Thomas Young se rattachent, comme celle de Jurin se rattache à la seconde méthode.

fin du tome quatrième.