Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 9.djvu/18

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les cas d’intégration, réunit le double avantage de donner les intégrales complètes, lorsqu’elles sont possibles, ou de s’assurer qu’elles sont impossibles ; j’espère d’ailleurs qu’elle ne laissera rien à désirer du côté de la simplicité et de la facilité de la mettre en usage.

II.

étant fonction quelconque de plusieurs variables je suppose qu’on la différentie, en ne faisant varier que et que l’on désigne par le coefficient de dans cette différence (il ne faut pas confondre cette expression avec celle-ci qui signifie la différence entière de divisée par ) ; que l’on représente encore par le coefficient de dans la différence de une équation quelconque entre est aux différences partielles du premier ordre.

Pareillement, si l’on différentiel : 1o deux fois de suite par rapport à et par rapport à en regardant et comme constants, et que l’on désigne par et les coefficients de et de dans ces différences ; 2o une première fois par rapport à et une seconde fois par rapport à ou, ce qui, comme l’on sait, revient au même, une première fois par rapport à et une seconde fois par rapport à et que l’on désigne par le coefficient de si l’on a une équation quelconque entre et elle sera aux différences partielles du second ordre, et ainsi de suite pour les ordres suivants.

Une semblable équation étant donnée, il s’agit d’en trouver l’intégrale, c’est-à-dire de trouver une fonction finie entre et telle qu’elle satisfasse à cette équation de la manière la plus générale ; le problème pris ainsi dans toute son étendue présente des difficultés bien supérieures à celles de l’intégration des équations aux différences ordinaires, en sorte qu’on peut regarder une équation aux différences partielles comme intégrée, lorsqu’elle est ramenée à l’intégration