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sur les probabilités.

naissances. Si dans le cours d’un mois il était né beaucoup plus de garçons que de filles, on pourrait soupçonner que vers le temps de leur conception, une cause générale a favorisé les conceptions masculines ; ce qui rendrait la naissance prochaine d’un garçon plus probable. Les évènemens irréguliers de la nature ne sont pas exactement comparables à la sortie des numéros d’une loterie dans laquelle tous les numéros sont mêlés à chaque tirage, de manière à rendre les chances de leur sortie parfaitement égales. La fréquence d’un de ces évènemens semble indiquer une cause un peu durable qui le favorise, ce qui augmente la probabilité de son prochain retour ; et sa répétition long-temps prolongée, telle qu’une longue suite de jours pluvieux, peut développer des causes inconnues de son changement ; en sorte qu’à chaque évènement attendu, nous ne sommes point, comme à chaque tirage d’une loterie, ramenés au même état d’indécision sur ce qui doit arriver. Mais à mesure que l’on multiplie les observations de ces évènemens, la comparaison de leurs résultats avec ceux des loteries devient plus exacte.

Par une illusion contraire aux précédentes, on cherche dans les tirages passés de la loterie de France les numéros le plus souvent sortis, pour