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Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/140

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du phosphore, pourquoi, docteur Zola, pour activer la pensée, développer l’intelligence, créer même le génie, augmenter l’héroïsme, accentuer la bonté, etc., n’introduisez-vous pas, dans le cerveau ou ailleurs, une alimentation, une substance appropriées à ce but ? Puisque une intelligence plus claire… ne dépend, dans votre hypothèse scientifique, que d’un lavement cérébral ou d’une certaine dose de fer ou de chaux, illustre collègue de Claude Bernard, saignez, purgez, dosez : « sagnare, purgare, dare lavamenta », disait Diafoirus, cet immortel prédécesseur de tous les naturalistes. Molière, dont vous faites, je crois, un gradé dans votre régiment, en usait avec esprit ; que n’en usez-vous, avec sagesse ? Purgez-vous, dab.

« Je résume notre rôle de moralistes expérimentateurs. Nous montrons le mécanisme de l’utile et du nuisible, nous dégageons le déterminisme des phénomènes humains et sociaux, pour qu’on puisse un jour dominer et diriger ces phénomènes. En un mot, nous travaillons avec tout le siècle à la grande œuvre qui est la conquête de la nature, la puissance de l’homme décuplée… C’est nous qui avons la force, c’est nous qui avons la morale » (p. 29 et 30).

« Tout fait croire que les phénomènes cérébraux peuvent être déterminés comme les autres phénomènes » (p. 48). Si par phénomènes cérébraux, il entend, ce que je ne