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Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/188

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chapitres à faire où elles doivent trouver place.

On voit combien cette méthode de travail, procédant du général au particulier, est à la fois complexe, logique et sûre. Un ami de Zola, avec lequel j’en parlais, m’a dit que cela rappelait l’orchestration, si savante et si nouvelle, de Wagner. J’ignore jusqu’à quel point le rapprochement est juste. Mais il est certain que les œuvres d’Émile Zola, lorsque des profanes les ouvrent pour la première fois, doivent leur produire un peu de l’étourdissement des opéras wagnériens. On croit d’abord à une grande confusion ; on est sur le point de s’écrier qu’il n’y a là ni composition, ni règles. Et, pourtant, lorsqu’on pénètre dans la structure même de l’œuvre, on s’aperçoit que tout y est mathématique, on découvre une œuvre de science profonde, on reconnaît un long labeur de patience et de volonté. »

Je complète ces renseignements, prolixes déjà, par ces notes tirées de F. Xau (Émile Zola, p. 41 et suivantes) : « Je résolus alors de questionner M. Zola sur sa façon de vivre et de travailler.

— Je me lève, dit-il, à neuf heures du matin. Je travaille jusqu’à une heure de l’après-midi. Je fais le matin mon travail le plus sérieux : roman, théâtre, critique littéraire, etc. L’après-midi est réservé à des travaux moins importants : correspondances