Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Zola Polémiste

« Zola, écrivait Guy de Maupassant, est un nom qui éclate comme deux notes de clairon violent et tapageur ; il entre dans l’oreille et l’emplit de sa brusque et sonore gaieté ». « La lettre Z, dit L. Després, a un aspect agressif ; on dirait un homme qui, pour se débarrasser de l’ennemi, donne à la fois un coup de poing en avant, un coup de pied en arrière ». Oui, il y a du boxeur anglais et du savatier (pardon du mot) italien dans Zola ; il boxe et savate littérairement et littéralement ses adversaires.

Je ne peux pas prendre Zola critique plus au sérieux qu’il ne s’est pris lui-même… « Il y a mon feuilleton du Bien public, mes articles de Russie, ma correspondance de Marseille, qui ne me sont de rien, que je rejette, et qui ne sont que pour faire mousser mes livres (paroles qui lui sont attribuées, dans le Journal des Goncourt, tome V, p. 315). Or, ces différents articles, avec d’autres parus dans l’Événement, le Figaro et le Voltaire, forment à peu près toute son artillerie de guerre littéraire. Il n’a été polémiste que pour faire mousser ses livres ; ses attaques étaient, d’autant plus violentes, acerbes et irritantes, qu’il visait davantage au bruit, au tapage, pour