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Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/219

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de Zola homme politique, critique politique ? Il est écrivain expert en politique comme il a été patriote en 1870. Parti en province avant l’investissement de Paris, il rallia le Gouvernement provisoire à Tours, et, oubliant que son père avait servi, comme officier, dans l’artillerie italienne et qu’il avait été capitaine, en Algérie, dans la légion étrangère, au lieu de prendre un fusil, ce qui eût été du patriotisme naturaliste, il prit une plume dans un journal de Glais-Bizoin, ce qui est du patriotisme idéaliste, et faillit être nommé sous-préfet de Castelsarrasin. Il refusa, dit-on, non par modestie républicaine, mais parce qu’il était persuadé qu’on lui faisait tort en ne le nommant pas préfet. Après cette expérience gouvernementale et ces services républicains, qu’entend-il dire quand il clame bien haut : « La République sera naturaliste, ou elle ne sera pas ». Décidément, le naturalisme est-il une sauce générale, une recette universelle, à laquelle on doive tout mettre et tout préparer ? Qui sait ? Une république naturaliste, c’est peut-être une république avec Zola, à sa tête… Ah ! pour le coup, pour me servir de son inimitable style, on pourrait dire : N… de D… ! qu’elle serait b… f… cette s… N… de D… de république, naturalisée par lui !

Zola critique littéraire n’a eu qu’un but, prouver, en faisant de sa plume une massue contre ses adversaires et une houppette de