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ZOLA À L’ACADÉMIE
OU
LE CANDIDAT PERPÉTUEL



L’Académie
S’est endormie ;
De l’éveiller, j’ai plus d’une raison.
J’ai fait un rêve.
Ah ! qu’il s’achève,
Je me croyais déjà de la maison.

Oui, mes amis, moi je veux bien en être.
Pourquoi toujours vous adresser ailleurs ?
Pour l’Institut, le bon Dieu m’a fait naître,
Vous n’avez guère d’écrivains meilleurs.
Sous la coupole,
Sur ma parole,
Je ne viens pas à titre d’étranger ;
Bien qu’on en glose,
Je me propose,
Ne voulant pas imiter Béranger.
 
Recevez-moi, car je suis bon apôtre,
Et sans médire ici de mon prochain,
Sans me llatter, certes, j’en vaux un autre,
Que cela soit Chose, Un Tel ou Machin.
J’ai dans mon œuvre
Plus d’un chef-d’œuvre.