Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/248

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Dame critique
Ne me verra triompher qu’en m’aidant.

Mieux que Vadé, moi j’ai décrit des Halles
Le mouvement, les disputes, les cris,
Les mots risqués, les rixes, les scandales,
Lisez plutôt le Ventre de Paris.
Quel tintamarre,
Quelle bagarre !
C’est un amas d’huîtres, de salaisons,
De victuailles,
Pour les ripailles ;
Légumes, fruits, fleurs des quatre saisons.

Eh ! oui, j’ai fait l’Assommoir et Pot-Bouille,
Messieurs, ce n’est déjà pas si banal ;
Livres écrits, dit-on, d’un style arsouille.
J’ai fait du Roman expérimental.
Enfin Renée,
Puis la Curée,
Une Campagne et les Rougon-Macquart,
La Bête humaine
Qui vous entraîne,
Pour revenir à son point de départ.

Chers Immortels, je n’en fais pas mystère,
N’ai-je pas eu des succès mérités ?
À mes lecteurs, j’ai montré dans la Terre
Le paysan sous ses mauvais côtés.
J’écris… Je bâcle…
C’est la Débâcle
C’est l’an terrible avec ses jours maudits ;
L’horrible guerre,
Puis la misère,
Enfin, c’est mil-huit-cent-soixante-dix.

À chaque instant je cherche, j’examine,
Je dois ici le noter en passant ;
Loti parla des héros de marine,
Avec Lantier, j’en ai fait tout autant,