Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/99

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nations dans leurs rapports avec les principes de la sélection naturelle de l’hérédité, par W. Bagehot. Germer-Baillière, 1873, in-8. — Traité physiologique et philosophique de l’hérédité naturelle, par P. Lucas, 1847, in-8.

Il est certain que, si un savant consciencieux étudiait ces matières, aussi incertaines qu’importantes, pour arriver, en les condensant, à en tirer des conclusions nouvelles et à élargir le cercle des découvertes humaines, qu’une longue vie, servie par un immense génie, n’y suffirait pas, puisque Claude Bernard, lui-même, ce descendant génial de tant de générations savantes, a emporté dans son œil éteint par la mort un dernier rayon de la science expérimentale. Mais Zola n’est pas gêné par tant de science, il prend sa plume, sa bonne plume des Rougon-Macquart, et d’un trait, effaçant dans Claude Bernard médecine et médecin, il les remplace par roman et romancier, et le roman expérimental et le romancier expérimentateur ou documentaire sont créés. Voilà sa genèse naturaliste. Roman expérimental, p. 1 : « Il me paraît utile de dire nettement ce qu’il faut entendre, selon moi, par le roman expérimental. Je n’aurai à l’aire ici qu’un travail d’adaptation, car la méthode expérimentale a été établie avec une force et une clarté merveilleuse par Claude Bernard, dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Ce livre, d’un savant dont l’autorité est déci-