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V
édith.
Ah, pourquoi, dans ces jours d’opprobre et d’épouvante,
Aux larves des tombeaux me gardez-vous vivante ?
Tout pâlit, tout s’éteint, jusqu’à votre soleil.
Dieu ! laissez-moi dormir de mon dernier sommeil.
LA CLOCHE DES MORTS.
Non ce n’est pas l’heure
Que tu dois bénir !
Ici-bas demeure
Pour te souvenir ;
Souffre, expie et pleure,
La tombe offre aux douleurs ses charmes ;
C’est le calme après les efforts.
Mais tu resteras sous les armes,
Car tu dois vivre pour tes morts ;
Les uns ont besoin de tes larmes.
Et les autres de tes remords.
Pendant les nuits sombres
De ce mois glacé,
Va sur les décombres
Et songe au passé ;
Marche avec nos ombres,