Page:Laprade - Œuvres poétiques, Pernette, Lemerre.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.







XX

LOIN DU FOYER




Enfin, voici la maison pleine !
Elle était sombre, il y fait jour ;
On y gazouille à perdre haleine…
Les chers oiseaux sont de retour.

Voici l’heure tant ajournée !
J’ai là tous ceux que j’y rêvais,
Vous tous, près de la cheminée,
Enfants !… Et c’est moi qui m’en vais.

Quand la couvée est réunie,
Moi, qui d’eux tous ai tant besoin,
Je pars… quelle amère ironie !
Je pars seul et m’en vais bien loin.