Page:Laprade - Œuvres poétiques, Psyché, Lemerre.djvu/52

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à travers son existence royale. — Ardente invocation à l’époux mystique. Cri de l’âme saturée des biens de la terre vers Dieu et les biens infinis. — Toute la création s’associe aux immenses aspirations de Psyché. Déchue avec l’âme, la nature pressent aujourd’hui comme elle la réhabilitation prochaine. — Tous les êtres ont connu le besoin d’union avec Dieu ; l’attente de l’infini les fait tous tressaillir. — L’océan palpite ; les forêts tressaillent ; les lions vont atteindre la proie inconnue qu’ils poursuivent éternellement sur la montagne. Le Sphinx du désert va révéler l’énigme qu’il garde depuis le commencement sur ses lèvres fermées. — Mais ce n’est pas dans cette vie et sur ce globe que l’ineffable union peut s’accomplir. Brisée par le désir de l’infini, Psyché, dans un élan d’amour surhumain, expire en appelant Éros. Le cercle de l’épreuve est parcouru ; l’expiation est consommée.