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Page:Laprade - Œuvres poétiques, Psyché, Lemerre.djvu/51

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d’Egypte, a fait naufrage ; elle est recueillie dans un temple de la haute Grèce. — Consacrée à la déesse, elle connaît une divinité plus élevée et plus douce, une divinité à forme humaine. — vivant de posséder l’idéal, l’humanité est obligée de traverser plusieurs religions où la vérité divine se dégage de plus en plus. Les voiles sont arrachés l’un après l’autre ; les symboles deviennent plus transparents. — Psyché, qui aperçoit chaque jour plus clairement dans sa pensée la radieuse figure de l’époux, s’enfuit pour jamais du temple malgré l’effort du prêtre pour la retenir violemment. — L’anathème des vieilles religions idolâtriques impuissant devant l’appel de l’idéal. — Psyché, disciple émancipée du sacerdoce, a emporté la lyre sacrée.


VI. Les temps héroïques et la Grèce d’Homère. — Émancipation de la poésie et des arts. — Psyché aux jeux Pythiques ; elle y remporte le prix du chant. — Son hymne, en célébrant Apollon, chante à travers les symboles helléniques, l’évolution de l’âme humaine et ses destinées célestes. — Psyché cède la couronne au chanteur aveugle. — Hommage de l’esprit humain au génie de la Grèce. — Psyché ne sera plus enfermée dans un temple ; elle poursuivra librement la recherche de l’époux divin.


VII. Psyché à Sunium. — La Grèce philosophique. — Liberté complète de la pensée humaine ; l’homme choisit entre les traditions, et les interprète selon la lumière intérieure. — Dialogue de la veuve d’Éros avec le sage des sages. — Le beau, splendeur du vrai et souverain mobile de l’âme ; par lui elle est emportée vers l’idéal et remonte jusqu’au dieu qu’elle a perdu.


VIII. Psyché, reine. — Accomplissement des destinées terrestres de l’humanité. — La nature extérieure domptée par la science, mais par une science mêlée d’inspiration et d’amour analogue à la science intuitive des premiers âges. — La charrue de l’homme a labouré dans tous les sens le double domaine terrestre et intellectuel. L’âme a obtenu et épuisé tout ce que ce monde peut lui donner de bonheur et de lumière. — C’est alors que le désir d’idéal et d’infini se réveille plus dévorant que jamais. — Tristesse divine de Psyché