Page:Laprade - Œuvres poétiques, Psyché, Lemerre.djvu/74

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Et penché, sur un bras supportant son corps frêle,
Contre le choc des eaux tu la couvres de l’aile,
Ainsi guidée, un fleuve au sein tranquille et doux,
Qui verse un azur calme à ces mers en courroux,
L’accueillit ; et le dieu, comme un souffle insensible,
L’y poussa lentement sur la rive paisible
D’où les chênes, montant vers les sommets dorés,
Jusqu’à de blancs parvis s’élevaient par degrés.