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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/263

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LES JEUNES FILLES


Vois, là-bas, sur cette gerbe,
Nu dans l’herbe,
Ce lutin blond et vermeil ;
L’enfant, déjà si folâtre
Près de l’âtre,
Qu’il est gai sous le soleil !

Vois briller sa grosse joue ;
Comme il joue !
De foin le voilà couvert.
On dirait un pavot rouge
Quand il bouge,
Un pavot dans le blé vert.

Son jeune chien, fou de joie,
Court, aboie,
Lèche ses mains, son cou blanc ;
Dans l’herbe qu’ils éparpillent
Ils sautillent
Et roulent flanc contre flanc.

Le marmot est tout en nage ;
Son visage
Au grand air s’est empourpré ;
Qu’il est heureux sans mélange,