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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/276

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FRANTZ


La maison, tout en fête, avec amour décore
L’heureux char des moissons qui s’est rempli pour nous ;
La maison, tout en fête et plus joyeuse encore,
A vu l’épouse entrer et sourire à l’époux.

Dieu fait mûrir les blés ; c’est la femme économe
Qui mélange un sel pur au pain de chaque jour ;
C’est elle, en souriant, qui donne au cœur de l’homme
Son aliment sacré d’allégresse et d’amour.

Comme ce blond froment, elle est l’or véritable ;
Elle est le chaste orgueil du maître et du manoir,
Le joyau qu’on admire, accoudé sur la table,
Le flambeau du foyer quand le ciel se fait noir.

La maison, tout en fête, avec amour décore
L’heureux char des moissons qui s’est rempli pour nous,
La maison, tout en fête et plus joyeuse encore,
A vu l’épouse entrer et sourire à l’époux.