Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/317

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En frémissant sur sa tige,
Un souffle, au moins, plus vivant
Que le vent,
Votre haleine qui voltige.

Elle aspire à recevoir,
Pour ce soir,
Sur sa corolle embrasée,
Une larme de vos yeux…
L’aimant mieux
Qu’une coupe de rosée.

Quand frappe à leur front vermeil
Le sommeil,
Oui, les fleurs seraient heureuses
D’écouter et d’assoupir
Un soupir
De vos lèvres amoureuses.

Les bois aiment la chanson
Du pinson ;
Mais, pour le chêne lui-même,
Rien ne vaut deux fraîches voix,
Mille fois
Répétant ces mots : Je t’aime !