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Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/320

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Se confondre.
Voici le bruit d’un baiser ;
Il va, sans plus s’apaiser,
Vous répondre.


KONRAD


Chantez pour nous ! chantez vos plus douces chansons,
Mes frères les oiseaux, et battez-nous des ailes.
Polissez le cristal de vos miroirs fidèles,
Fontaines au flot pur près de qui nous passons.

Et vous, lancez à flots l’odeur qui nous enivre,
Rosiers pleins de soleil, chèvrefeuille et jasmin ;
Voici, les yeux baissés et sa main dans ma main,
La reine de mon cœur qui consent à me suivre.

Unissez vos splendeurs pour nous faire un beau jour ;
Rayonnez, embaumez, chantez d’une voix tendre,
S’il faut des cœurs émus pour savoir vous entendre,
O nature, en voici tout palpitants d’amour !


CANTIQUE


J’ai respiré, dans une rose,
L’odeur du ciel ;
Toute larme dont je l’arrose
Y fait son miel.