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V
L’ESPRIT DES SOMMETS
Rends-toi mes ailes d’or et marche désormais
Sur la route commune ;
Et va combattre, armé de l’esprit des sommets,
La foule et la fortune.
Lorsque errant, comme toi, sous l’arceau des sapins,
Où fument les résines,
On a mêlé son cœur dans mes temples alpins,
A tant d’âmes divines ;
Que les saints et les forts et l’ange des hauteurs
Vous ont parlé sans voiles ;
Qu’on a de l’infini respiré les senteurs
Et lu dans les étoiles…
On retourne sans crainte au poste du devoir,
Et, d’une main plus forte,