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Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/110

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CHANSON DES SYLPHES.


A l’heure où le ciel se colore
Des premières roses du jour,
Où le cœur s’éveille et s’ignore
Tâchez d’éterniser l’aurore.
Restez au matin de l’amour.

A l’heure où le flot, sur la grève,
S’enfle et meurt sous un rayon d’or ;
Où la fleur s’ouvre et se soulève,
Où l’esprit n’est plus dans le rêve
Sans être dans la vie encor ;

Où l’avenir a des mirages,
Où l’horizon riche et lointain