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Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/109

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— « J’ai remporté pour vous ma plus douce victoire,
Soyez sage, toujours ! »

— « Vous, toujours triomphant !
Adieu, bon chevalier ! »

                                             — « Adieu, la belle enfant ! »

Chacun suivit à part son destin et sa route ;
Ainsi fait-on souvent, hélas ! quoiqu’il en coûte.
Mais d’un rêve pareil troublés et palpitants,
Tous deux pour compagnon ils avaient le printemps.
L’air s’emplissait pour eux de baume et d’harmonies ;
Ils allaient escortés par tous les bons génies ;
Les sylphes répétaient, légers, tendres, moqueurs,
La chanson qui tout bas se chantait dans ces cœurs.